Editeur : Editions Glyphe
C’est toujours un plaisir de lire les écrits du Docteur K. alias Olivier Kourilsky, d’autant plus que chaque roman aborde un genre différent. On se situe ici dans le genre roman d’action.
Le lieutenant Tran se rend au centre de détention de Réau pour y entendre Hervé Larose, un braqueur de fourgons particulièrement dangereux. En effet, un corps de jeune femme a été découvert dans une forêt, bien enterré. Lors de l’autopsie, il a été trouvé des traces de sang sous les ongles de la victime. Et l’analyse ADN démontre que le sang appartient justement à Larose.
Le lieutenant Tran est accueilli par une jeune matonne, Karine Rochas. Pour lui, c’est un coup de foudre ! Il ne peut que bafouiller : « Vous êtes très belle ». Puis tout se précipite. Hervé Laroze se plaint de douleurs abdominales, probablement une intoxication alimentaire, et doit être évacué d’urgence à l’hôpital le plus proche. Devant le manque de temps, le directeur de la prison réquisitionne Karine pour accompagner le convoi.
Quelques centaines de mètres plus loin, le transport est attaqué ; les deux chauffeurs sont tués et Karine prise en otage par les ravisseurs qui ont libéré Larose. Un peu plus tard, on retrouve Karine abandonnée sur la route entre Nangis et Provins. Pour la commandante Claude Chaudron, la situation semble étrange : pourquoi n’ont-ils pas tué aussi Karine ? Et l’inclination du lieutenant Tran envers Karine pourrait être un obstacle supplémentaire à l’enquête.
Le Docteur K. alias Olivier Kourilsky se lance dans le roman d’action. Par rapport à ses précédents romans, on retrouve toujours la même cellule policière et les psychologies des personnages toujours aussi bien faite. Outre la recherche de Hervé Larose, le groupe est secoué par des considérations extra-professionnelles comme l’amour que porte Tran envers Karine, au comportement trouble.
Chaque chapitre va donc être consacré à un personnage, qu’il fasse partie de la police, que ce soit Karine ou Larose. Mais on va aussi avoir des chapitres consacrés à des discussions téléphoniques ou des rencontres entre deux personnages qui donnent un nouvel éclairage et de nouvelles perspectives à cette affaire qui va s’avérer plus complexe que prévu, ajoutant un axe mystérieux dont le voile va s’ouvrir petit à petit.
Enfin, le Docteur K. a resserré son écriture, a bâti son intrigue sur des chapitres très courts qui ne dépassent que rarement les quatre pages, avec des dialogues réduits au strict minimum. Il en résulte une lecture rapide mais surtout créé chez le lecteur une forme d’addiction pour aller plus loin, plus vite. Et cela aboutit à un roman certes classique mais surtout un très bon divertissement.