Quand vengeance rime avec ambiance : Homicide post mortem, le 6ème polar du Dr K n’a pas attendu le printemps
Annoncé en avril, le dernier roman d’Olivier Kourilsky est sorti de chez l’imprimeur avec un peu d’avance pour la plus grande joie de ses lecteurs.
Homicide post mortem
est le sixième polar du dr K, dont on devine qu’il prend plaisir à imaginer ses intrigues et personnages, à jouer avec ces derniers comme il joue avec nous.
Le dr K déploie ici toute son imagination pour nous embarquer dans une histoire de vengeance et n’hésite pas à faire revenir d’entre les morts un flic pourri (Machefer) dont il s’était
débarrassé dans un précédent roman, utilisant le bras armé du commissaire Maupas.
Une série de meurtres signés de la main de Machefer met les nerfs à vif du commandant Claude Chaudron, rencontrée dans Dernier homicide connu (paru en 2012). Elle s’emploiera avec l’aide de son
équipe et de Maupas à démasquer celui qu’elle surnommera le Zombie et à protéger les potentielles victimes de celui que la vengeance anime avec une froideur implacable.
Jubilatoire par la foison de personnages croisés dans les cinq romans précédents, Homicide post mortem met ceux-ci en scène avec méthode et précision. Comme s’il s’agissait d’enfants que
l’auteur n’aurait pas quittés depuis son premier polar en 2005, il leur invente une vie, une descendance, une carrière, de telle sorte qu’ils nous sont familiers et attachants. Pour ceux et
celles qui ont lu l’intégrale d’Olivier Kourilsky, on devine qu’il a dû passer des heures à vérifier la concordance des âges, des situations professionnelles pour qu’aucune invraisemblance ne
se glisse dans ce puzzle.
(Cliché Moïse Fournier)
Comme le suggère la photo de l’auteur en quatrième de couverture, posant devant le 36 quai des Orfèvres, nul doute qu’il est allé lui-même repérer les lieux pour que les descriptions qu’il en
fait soient aussi fidèles que le permet un roman de fiction.
Afin de donner du piquant à l’intrigue, le dr K situe une partie de son intrigue au Laos où la fille du professeur Banari (un des personnages menacés par le zombie) et son compagnon se trouvent
accusés de trafic de stupéfants et incarcérés, risquant l’emprisonnement à vie voire la peine de mort.
La jeune Claude Chaudron voit toutes ses certitudes et convictions malmenées. Un nouveau personnage qui a rejoint l’équipe de la Crim’ ajoute à la suspicion.
En conférant à ses personnages des traits de caractère humains, comme la peur, le doute, la noirceur parfois, mais aussi en donnant la part belle aux sentiments nobles comme le courage et
l’abnégation, l’auteur fait preuve d’un sens de l’observation qu’il doit sûrement à sa longue expérience de médecin hospitalier.
Pas à pas, sans épargner ses personnages qu’il maltraite pour les besoins de l’intrigue, l’enquête avance crescendo.
Si la vengeance est le fil conducteur de ce sixième roman et l’intrigue originale, l’auteur a mis un accent particulier sur la personnalité des principaux protagonistes.
Homicide post mortem est un condensé de ce qu’Olivier Kourilsky nous a déjà offert par cinq fois : une leçon de simplicité et d’humilité, une imagination foisonnante, des clins
d’oeil éparpillés au gré des pages, et ce style irréprochable qui lui est propre.
Un sixième roman très réussi qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière page!
Faites un tour sur son blog où vous trouverez des informations sur l’auteur ainsi que la bande-annonce d’Homicide post mortem:
www.olivierkourilsky.fr et sur YouTube.
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=fFbbtRQ3RA0
Chez Glyphe:
Dernier homicide connu, Homicide par précaution, Meurtre pour de bonnes raisons (Prix Littré 2010), Meurtre avec prémédication, Meurtre à la morgue.
Editions Glyphe www.editions-glyphe.com
JIM plus, 6 avril 2013
Au-delà de la mort
Enfin, l’une des meilleures façons de basculer, de flirter avec un ailleurs est sans doute de plonger dans le thriller. Dans «
Homicide Post Mortem », le docteur Olivier Kourilsky, passé avec brio de la néphrologie à l’écriture de romans policiers, franchit toutes les frontières. Celle, peut-être, de la mort :
le commissaire principal Machefer, pourtant abattu par Maupas quinze ans plus tôt, est-il revenu des enfers pour accomplir sa vengeance ? Même écriture turquoise sur des papiers Vélin, même arme
du crime, même absence totale de scrupules. Bien sûr, impossible de croire à la thèse du « zombie », comme l’ont désigné Claude Chaudron, la chef de groupe et son équipe. Mais l’enquête
qui débute va forcer la jeune femme, épaulée par son maître Maupas, à fouiner de l’autre côté des apparences, de l’autre côté des certitudes et comment souvent une telle investigation conduit à
soupçonner tout le monde et surtout ses plus proches. Mais il faut faire vite, protéger tous ceux qui pourraient être sur la liste du revenant et notamment le professeur Banari, néphrologue
proche de la retraite (toute ressemblance avec l’auteur…) qui lui aussi est plongé dans un ailleurs cauchemardesque : sa fille cadette est détenue au Laos, soupçonnée de trafic de drogue. Avec
humour, multipliant les renvois amusés à ses thrillers précédents, distillant quelques anecdotes sur sa (longue) vie de praticien hospitalier, ne comptant pas les pistes brouillées et les indices
tortueux, Olivier Kourilsky s’amuse à nous faire tourner d’un côté et de l’autre.
Aurélie Haroche
JIM Plus, 6 avril 2013
Maryline MARTIN Le Lire, le Dire mais aussi Ecrire..
Homicide post mortem Olivier Kourilsky
André Buchot ex-divisionnaire en retraite est retrouvé, dans son pavillon de banlieue, le cerveau explosé par une balle de calibre 9 mm. Le crime est signé « Ce
n'est qu'un début. Ma vengeance va continuer. Lentement mais sûrement. P.C. ». P.C. Comme Prosper Croquemétal ...
L'arme du crime a été identifiée comme étant le Beretta 92 F, l'arme de service de Machefer alias Prosper Croquemetal, un ancien collègue. Or celui-ci a été abattu
devant Buchot lors d'une sale affaire où il tenait le rôle trouble d'un flic justicier
Que vient faire cette arme sur le lieu du crime alors qu'elle aurait du être détruite par le service de déminage ?
Par ailleurs, au Laos, la fille de Pierre Banari, professeur en néphrologie mais aussi très lié avec la victime, est arrêtée avec son compagnon pour une sombre
affaire de trafic de cannabis...
Sandrine, la fille de Banari est-elle une victime collatérale de Machefer ?
Au 36 Quai des Orfèvres, c'est l'effervescence, des lettres anonymes affluent semant le trouble dans la tête du commissaire Maupas et dans celle du commandant
Chaudron. Machefer surnommé à présent " le Zombie" serait revenu pour se venger.
Les policiers chargés de l'enquête il y a 15 ans deviennent suspects. D'autres crimes vont suivre concernant des hommes et des femmes ayant eu maille à partir avec
le flic véreux...
***
Homicide post mortem, est le 6ème roman policier
d'Olivier Kourilsky
alias le Docteur K
publié aux éditions
Glyphe. Je tiens à préciser sans me justifier (!) que si nous partageons le même éditeur, rien ne m'obligeait à chroniquer ce polar noir.
C'est avant tout le plaisir d'une rencontre avec un auteur, puis avec l'écriture d'un genre particulier : le polar ayant pour décor le milieu médical (milieu bien
connu de ce professeur médecin chef du service de néphrologie dialyse d'un centre hospitalier sud francilien)...sans pour autant que le vocabulaire soit trop
technique (notes en bas de page si nécessaires).
Par ailleurs, l'intrigue, le suspens font que la connexion à la lecture s'établit sans temps mort. et l'auteur est toujours aux taquets concernant les différentes
mécaniques judiciaires.
Le style est enlevé, rythmé et l'écriture facilement abordable n'est pas dénuée d'humour permettant quelques respirations nécessaires entre deux assassinats !
En un mot Homicide post mortem est loin d'être une histoire de simple fantômes mais plutôt une affaire de vengeance bien ancrée ("encrée") dans le monde des
vivants...
Hegel Vol. 3 N° 1 –
2013
Page 70
Lu pour vous
Homicide post-mortem
Olivier Kourilsky
Editions Glyphe, 2013, 16 euros
Je ne suis pas féru de romans policiers, mais j’avoue que ceux d’Olivier Kourilsky me
procurent toujours un superbe moment de détente. Trop court, hélas, car je ne ferme jamais le livre avant de connaître le meurtrier. Moi qui me targue d’être un assez bon limier, j’ai souvent du
mal à découvrir l’assassin. Et ça m’agace. Homicide post-mortem, son dernier roman, n’échappe pas à la règle. Qui est ce revenant, ce « zombie » qui se cache derrière le meurtrier et qui se fait
passer pour le commissaire Machefer, un ripou abattu quinze ans auparavant ? Qui est ce justicier et pourquoi prend-il la défense d’un tel individu ? En tout cas, il s’agit d’un redoutable
vengeur qui frappe aussi bien au Laos qu’en France. Et toujours avec cette audace de signer ses méfaits. Homicide post-mortem est un excellent polar, très bien écrit. Une qualité rare dans cette
spécialité, ce qui rend la lecture des romans d’Olivier Kourilsky toujours si agréable.
Denis Labayle
JAMIF mai-juin 2013, no 629