Je vais vous présenter aujourd'hui "La médecine sans compter" d'Olivier Kourilsky, publié aux Editions Glyphe.
Quatrième de couverture : Dernier né d'une famille de six enfants comportant déjà quatre médecins, Olivier Kourilsky a ressenti très tôt la vocation médicale. Élève du professeur Jean Hamburger, puis assistant du professeur Gabriel Richet pendant une dizaine d'années, il a été nommé à 37 ans chef de service de néphrologie dans un hôpital qui sortait de terre à Évry et l'a dirigé avec enthousiasme pendant près de trente ans. Déjà auteur de plusieurs livres de médecine, mais aussi de romans policiers, le Dr K nous livre ici, avec une bonne dose d autodérision et d humour, un florilège d'anecdotes, drôles ou bouleversantes, mais toujours pleines d'empathie, glanées tout au long d'une riche carrière.
Mon commentaire : Je connaissais déjà le Docteur K. par ses romans policiers, dont l'action se situe toujours dans le milieu médical. J'ai ouvert avec une immense curiosité ce livre et j'ai découvert une forte personnalité, terriblement attachante, qui donne envie de la suivre les yeux fermés. Au delà d'une écriture fluide et élégante, Olivier Kourilsky témoigne des difficultés omniprésentes à pratiquer une médecine humaine dans un monde hospitalier en profonde mutation depuis de nombreuses années. Comment allier cette spécificité française qu'est le soin pour tous, avec des contraintes budgétaires de plus en plus pesantes . Participant à l'aventure extraordinaire de créer ex nihilo un service de néphrologie, l'auteur, avec une grande humilité, nous partage sa foi en l'homme, intacte après tant d'années au contact parfois de la part la plus sombre de notre humanité. L'une des plus belles définitions du terme "vocation" est peut-être dans ces quelques mots qu'Olivier Kourilsky garde de son père et qu'il a lui-même appliqués :
Extrait : ... La vérité et l'authenticité furent ma loi. Je n'ai pu m'accomplir que dans cet idéal. J'ai souffert lorsque les institutions et les hommes étouffèrent son épanouissement. J'ai mis toute mon intuition à comprendre la raison de ces échecs et toute mon ardeur à modifier les conditions qui les avaient provoqués, afin qu'ils fussent épargnés aux autres. Je suis loin d'y avoir réussi. Mais en moi le feu brule toujours. La durée des ans n'a pas réussi à éteindre l'idéal. Au soir de ma vie, il est aussi vif qu'au premier jour ...
Belle lecture à tous ...